Temps de travail, rythme de travail

Je partage ce soir avec vous un article sur une question méthodologique centrale : le temps et le rythme de travail.

On ne gravit pas une montagne sans un bon rythme de marche. Il faut prévoir son temps de parcours à l’avance. Une erreur classique est de sur-estimer sa vitesse d’ascension finale : tout près du sommet, on se sent porter par l’enthousiasme et l’on imagine pouvoir grimper en quelques minutes les cent derniers mètres. Non… On oublie que la pente est de plus en plus raide, que les petits cailloux nous font glisser, qu’il y a moins d’air disponible à cause de l’altitude et finalement là où l’on pensait gagner du temps on en perd.

Il en va de même pour les ECNi. Il ne faut pas surestimer ses capacités de travail sur les derniers mois de préparation mais travailler régulièrement et avancer chaque jour d’un pas égal pour attaquer sereinement la dernière pente vers le jour J. La plupart des conférenciers conseillent de commencer la randonnée dès la D2. J’ai personnellement suivi ce conseil. Je me suis fixé comme objectif de valider mes modules le mieux possible, organisant mon planning d’apprentissage en fonction de la date du partiel. Tous les matins, j’allais en stage puis l’après-midi j’essayais de travailler de 14h00 à 19h00 puis de 20h30 à 22h30 selon le nombre de cours, la fatigue, les gardes, les astreintes, le stresse. Je me réservais aussi une demi-heure de marche ou de vélo dans l’après-midi pour garder la forme. Chaque semaine je m’arrêtai de travailler le vendredi soir et je ne reprenais que le samedi soir ou le dimanche matin où par contre je travaillais toute la journée de 8h00 à 22h30 avec deux courtes interruptions pour les repas et ma douche. J’avais ainsi un week end assez équilibré avec un jour de travail complet et un jour entier pour me consacrer à autre chose : lire, sortir, passer du temps avec ma famille. Ce fût une pause régulière indispensable qui m’a aidé à garder le rythme.

Bien entendu, il y a des jours où l’on ne travaille pas bien, il y a des jours où le stage a été épuisant, où l’on a pas envie… Dans ce cas il faut mieux s’arrêter même si c’est bien souvent plus facile à dire qu’à faire. Il faut aussi prévoir des vacances entre les modules et un mois l’été entre la D2 et la D3 puis deux à trois semaines entre la D3 et la D4 ainsi qu’une quinzaine de jours à répartir pendant la D4.

Dans tous les cas, je ne pense pas que se soit la quantité de travail qui compte réellement mais sa qualité : lorsque je me mettais à travailler, j’avais comme objectif de ne pas me laisser distraire par d’autres activités. Il n’y a rien de plus frustrant de passer plusieurs heures à son bureau ou à la bibliothèque et se rendre compte que l’on a pas avancé à force de répondre à des messages, regarder des vidéos de chat et consulter son fil d’actualité facebook… Lorsque je me mettais à travailler, mon portable était soit dans une pièce différente, soit en mode avion.

Certains pour s’assurer de leur sérieux installe des applications qui les empêchent pendant un temps donné de se connecter à d’autres site que ceux d’une liste pré-établi, d’autres vont jusqu’à se chronométré avec leur téléphone pour suivre leur temps de travail, arrêtant le chronomètre chaque fois qu’il faisait autre chose que leur travail. L’essentiel est de trouver son rythme de travail, sa cadence de marche et d’avancer chaque jour doucement mais sûrement, assurant son ascension.

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