Combativité vs esprit de compétition

L’ECNi, examen classant national informatisé n’a d’examen que le nom. En réalité c’est un concours. Tous les étudiants en médecine de France doivent le passer. Le classement a un impact déterminant sur le choix de spécialité, la ville où se déroulera l’internat et indirectement sur les choix de stage tout au long de cet internat. On comprend ainsi pourquoi ce concours génère un tel stress et devient une obsession pour certains étudiants. Toutefois, une des erreurs classiques commises par ceux qui le préparent est de le considérer comme une compétition contre les autres étudiants et non pas comme une compétition contre eux même.

Dans tous les sports de compétition, le mental joue un rôle fondamental ; lors des ECNi aussi. Contrairement à ce que l’on pense, les athlètes de haut niveau au moment de faire leur performance ne pensent pas : “il faut que je batte untel ou untel.” Ce qui les obsède c’est de se battre eux-même, ils veulent dépasser leur meilleur temps, courir plus vite que lors de leur dernier entraînement, sauter plus haut…

Lors de la préparation aux ECNs, on se mesure à soi-même. Le but n’est pas de battre le premier de la promo ou ceux qui sont assis à côté dans l’amphi. La mentalité gagnante est de considérer ce concours comme une occasion de dépasser ses propres limites.

A chaque concours blanc, il faut non pas regarder son classement mais les notes obtenues à chaque dossier progressif et voir où l’on a manqué les points : un dossier d’infarctus où l’on obtient seulement 70% alors que lors des entraînements on a 85%, le sujet de rhumato que l’on pensait cartonner mais où l’on obtient à peine la moyenne… C’est sur eux qu’il faut se concentrer, comprendre où sont les erreurs et travailler pour ne plus les refaire. Devant chaque dossier, il faut se fixer une note cible et la comparer à son résultat. Identifier les endroits où l’on a perdu les points et comprendre. Il est inutile de se comparer aux autres ou de vouloir battre quelqu’un d’autre. Il faut se battre soi-même.

Il en va de même le jour J. Pendant que l’on passe l’épreuve, il faut se dépasser, donner le meilleur, ne pas tomber dans les pièges déjà rencontrés lors des concours blancs, montrer la précision de ses connaissances. C’est comme cela que l’on gagne.

Objectif 80% à tous mes dossiers progressifs

J’aimerai illustrer mon propos avec un témoignage personnel : en début de sixième année, j’avais comme objectif d’arriver dans les cinq cent premiers. J’ai donc analysé les notes des concours 2016 et 2017 et j’ai remarqué que les étudiants ayant un tel classement validait la majorité des dossiers progressifs avec minimum 80% de bonnes réponses et les questions isolées avec au moins 75%. C’est donc devenu mon objectif principal augmenter mes notes aux dossiers. L’été entre la D3 et la D4, j’obtenais entre 60 et 70% des points à presque tous mes dossiers, soit entre 12 et 14/20. Tout le travail de la D4 a eu pour objectif d’augmenter cette note pour avoir au minimum 80% soit 16/20 aux dossiers progressifs. Lors de chaque entraînement (concours blanc, SIDES), je revenais sur les dossiers où je n’avais pas obtenu cette note et j’essayai de comprendre pourquoi pour que cela n’arrive plus. Le jour J, j’ai tout fait pour réussir cet objectif et j’ai eu le classement que j’attendais.

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