Étudiants versus Senior, une étude pas randomisée, pas en double aveugle mais…

Chers amis randonneurs,

il me tenait à cœur de partager avec vous ce dimanche quelques uns des enseignements qui nous ont été dispensés dans ma formation de médecine d’urgence.

Quelles sont les grandes différences entre les internes-et par extension, les externes- et les médecins seniors dans l’approche clinique d’un cas ?

Quelles sont les 4 grandes erreurs que font les internes quand ils se lancent dans un dossier ?

C’est ce que je vous propose de développer aujourd’hui.

  • Hiérarchiser les hypothèses :

    La première des choses c’est que nous ne parvenons pas à hiérarchiser nos hypothèses diagnostiques.

     Un certains nombre d’idées nous viennent naturellement en tête sans que l’on puisse cependant parvenir à véritablement les classer par ordre de probabilité…Ainsi on se retrouve assez vite avec un fouillis d’idées, se valant toutes plus ou moins, sans que l’on ne parvienne à vraiment en dégager une quand le chef nous demande “mais alors il a quoi ton patient ?… “
  • Evaluer la probabilité des hypothèses :

    Bien souvent nous avons tendance à surévaluer ou au contraire sous-évaluer la probabilité de telle ou telle hypothèse diagnostique en comparaison des seniors. Ainsi, pour beaucoup d’internes, l’hypothèse qui prend forme sera soit quasi certaine soit de probabilité nulle, sans demi mesure. Que celui qui n’a pas déjà mit sa main à couper sur l’embolie pulmonaire me jette la première pierre…

Ce qui naturellement nous amène à notre 3e point:

  • Etre capable de remettre en cause son diagnostic :

    Une fois lancé sur une piste, il est extrêmement difficiles pour les internes de la remettre en cause.

    Et ce même si certains signes à l’interrogatoire ou à la clinique vont clairement contre cette hypothèse. L’interne aura tendance à les ignorer, ou les minimiser. Et ne cherchera qu’à retenir les signes allant dans le sens concordant.

    On ne trouve que ce que l’on cherche…
  • L’hypothèse doit guider le reste :

    La dernière grosse différence est que les médecins seniors orientent leur examen et leur interrogatoire en fonction des hypothèses diagnostiques déjà formulées, cherchant à éliminer ou à valider celles ci ou celle là quand les internes, eux, procèdent de façon « systématique », sans réfléchir sur le moment à ce que peut avoir le patient.

    Puis vont faire le tri des informations récoltées dans un second temps pour établir leurs hypothèses.

    Bien sur je n’ai pas pu développer plus que ça chaque point mais ils mériteraient tout les 4 un article dédié.

Prenez simplement le temps d’y penser comme dirait l’autre, la prochaine fois que vous rentrerez dans une chambre.

C’est peut être la meilleure façon de lutter contre ces erreurs: En avoir conscience.

Pour les courageux, quoi de mieux qu’un peu de LCA en cette nouvelle année?

Voici le lien: https://sci-hub.tw/10.1016/j.annemergmed.2014.05.003

Nous espérons que vous avez profité des fêtes à l’abri dans votre refuge.

Nous arriverons au sommet les amis ! La vue y est sublime.

Ne lâchez rien.

Vous êtes parfaits!

Tous les conseils pour les ECNis sont sur facebook.com/randoecni1

Pablo Morales.

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